Bonjour,
Je ne viens pas ici avec un scoop, mais avec un constat que j'ai fait et qui pourrait en intéresser plus d'un.
Dans le courant du mois de mai, j'avais un projet de sculpture en papier mâché et pour ce faire, j'avais besoin de beaucoup de pâte à papier.
J'en ai donc fabriqué tout un sceau de 10 litres (pâte essorée et presque prête à l'emploi (c-à-d sans colle dedans !).
Mais voilà que la nature m'impose un petit problème de santé et je suis contraint de délaisser mon projet jusqu'en novembre dernier.
En ce mois de novembre, replomgeant enfin dans mon atelier, j'ouvre mes sceaux hermétiques contenant
mes pâtes à papier préparées en mai. Je m'attends à une catastrophe genre moisissures, pourriture et autres odeurs nauséabondes.
Et bien NON. Rien de tout cela.
Mes pâtes à papier sont impeccables, intactes et toujours humides à souhait. Elles m'attendent gentillement au frais, dans la cave qui me sert d'atelier.
Mais alors que j'ai lu tant de remarques au sujet des moisissures qui envahissent la pâte à papier humide, pourquoi la mienne est-elle restée impeccable ??
Mais oui, bon sang ! Mais c'est bien sûr !
La raison, l'explication à ce mystère ?
C'est tout simple.
Il suffisait d'y penser !
Lorsque j'ai préparé mon papier mâché, j'ai voulu tenter d'éclaircir un peu sa couleur (gris sale à cause des encres utilisées pour les impressions).
Et comme on utilise du chlore pour blanchir le papier, et bien d'autres choses un peu colorées, j'ai versé une bonne dose d'eau de javel (1/2 l dans 10 l.) dans le bassin qui m'a servi à fabriquer mon papier mâché.J'ai travaillé le papier comme d'habitude pour fabriquer la pâte mais en faisant bien attention de ne pas m'éclabousser (l'eau de javel ... ça tache les habits. Ou plutôt, elle abîme les couleurs, les brûle en laissant des jolies taches blanches !). J'avais besoin de 2 sortes de pâtes, une assez grossière pour la base de mon travail et une bien plus fine pour le lissage final. Une fois la pâtre travaillée grossièrement, j'ai prélevé une partie de cette pâte et l'ai retravaillée dans un autre récipent jusqu'à l'obtention de la finesse désirée (Là, bobonne n'éatait pas trop contente
que je lui ai "emprunté" son mixer tout neuf ... mais qui hache si bien ma pâte à papier
.)
J'ai ensuite rincé les mélanges puis ai essoré mes deux pâtes pour pouvoir les travailler. Ah oui, petit détail, je ne mets pas de colle (à tapisser ou à bois) dans ma pâte. Je préfère placer ma pâte sur son support puis, lorsqu'elle a un peu séché, je l'enduis de colle à bois (colle vynilique blanche diluée à 50% d'eau. La pâte à papier un peu moins humide absorbe bien la colle à la condition de ne pas exagérer l'épaisseur de pâte à papier (env. 1 cm. d'épaisseur maxi.). L'emploi de colle à tapisser est aussi possible dans les mêmes conditions.
Il est ainsi possible de prélever une partie de la pâte à papier (sans colle et préparée avec de l'eau de javel et rincée lors de l'essorage, bien entendu), et d'y ajouter de la colle avant de l'utiliser.
J'ai ainsi conservé ma pâte à papier intacte, humide et prête à l'emploi de mai jusqu'en novembre sans aucun problème, dans des sceaux fermant hermétiquement (sceau ayant contenu de la peinture latex).
Voilà une petite astuce qui viendra certainement en aide à l'un ou l'autre
A+