Bonjour à tous,
[quote="madame Dutour"]
- Citation :
- "La légèreté, et elle seule, a le poids suffisant pour équilibrer la balance lourde et triste de la vie."(Alix Girod de l'Ain, journaliste à Elle)
par légèreté, je comprends "humour", "lâcher prise", "distance (fuir les personnes pessimistes ou qui dénigrent à tout va, ou ne pas leur donner de nourriture (inutile de discuter avec eux, ils auront toujours raison, introduire le silence, penser à autre chose...)
ce n'est pas la vie qui est triste mais la société (mis à part la fin qui nous attend : "la vie est une vaste farce et sa dernière est la moins drôle")
il faut déjà définir ce qui peut être lourd et triste (cela exclue-t-il les petits tracas ? non, car l'accumulation des petits tracas peut user tout comme le train train quotidien). L'idée de balance me plaît donc bien, car d'un côté nous avons tout ce qui mine et de l'autre tout ce qui réjouit. S'il y a beaucoup de petits tracas, ça donne l'équivalent d'un gros tracas (déprime ou autre...), si on a pleins de petites joies, ça donne un grand bonheur...
je pense par contre qu'il ne faut pas comparer sa situation aux plus malheureux (il ne faut pas se dire en plein malheur :"ah, je ne peux pas me plaindre, je serais SDF ça serait pire..." parce que en plus dans ce cas, se rajoute la culpabilité de se sentir malheureux)
Il y a les fondamentaux : avoir un travail, un conjoint, la famille, la capacité de s'émerveiller, d'apprendre...
certains qui n'ont pas les fondamentaux se contentent de subsister au jour le jour sans se poser de questions supplémentaire que celles de la survie.
Une fois qu'on a les fondamentaux, on peut alors se poser les questions plus philosophiques, pourquoi je vis, pourquoi l'art...
tout ce qui est accessoire et donc inutile voire source de tracas supplémentaires inutiles : (la super voiture, le téléphone portable dernier cri qui tombe en panne, la voiture bourrée d'électronique aux réparations incroyables...)
- madame Dutour a écrit:
- "qd je vois les gens autour de moi, je ne trouve pas qu'ils cultivent la légèreté"
pourquoi ? : parce que nous ne sommes pas fait pour vivre en grande communauté, en petits clans oui, mais pas en civilisation et surtout pas dans des métropoles (par exemple, chez les animaux, on s'est aperçu que certains mammifères en captivité développaient des comportements nouveaux qu'ils n'avaient pas en liberté. Je ne dirais pas lesquels pour ne pas froisser).
Le mal des grandes (en taille) civilisations c'est le stress.
une partie de l'humanité passe son temps à vouloir exploiter l'autre moitié, dit-on.
il y a nécessité pour l'homme de vivre ensemble en communauté (ce n'est pas naturel en soi, il a fallu inventer des règles, et on continue d'en inventer à travers les lois, décrets et tous ces trucs hyper compliqués qu'on ne peut plus faire appliquer)
certains artistes ont trouvé le moyen de s'extraire de cette obligation et se sont fait leur monde à eux, ils ont trouvé le moyen de s'évader, d'autres trouvent d'autres moyens (les vacances, ...)
paradoxalement, dans cette foule, le rond de Franck.H se sent seul. Et il a besoin d'exister face à la masse. Il a trouvé divers moyen de prouver son existance
: gouverner, sortir de l'anonymat, participer à des jeux TV débiles, sortir du lot par la danse, le chant, être chef d'un groupuscule...
Et la propagande télévisuelle est là pour nous le rappeler, nous faire naître ce désir. Au temps des guerres, on nous montrait des héros dans les batailles, le culte du héros, on magnifiait la guerre. Aujourd'hui, on magnifie les réussites individuelles.
Le pays le plus heureux est l'Islande, comme par hasard c'est un pays d'une densité de population très correcte.
- madame Dutour a écrit:
l'adéquation : faire en sorte que les choses et les situations soient en harmonie entre elles et avec l'idée que l'on s'en fait.
là, je veux bien un exemple
- Sandi a écrit:
Je ne développerais pas plus avant, pour le moment, de crainte de vous voir fuir ce bancs si accueillant.
Mais encore ?
- madame Dutour a écrit:
Pour moi la légèreté serait plutôt une manière avant tout d'observer la vie. Et ensuite une volonté de n'en conserver que les éléments constructifs.
Comme dit par Varmic nous avons à prendre quelques fois en charge des fardeaux déposé par d'autres, inconscients ou non de leur lourdeur.
Le poids que l'on peut faire peser mutuellement les uns sur les autres (et sur nous même) est énorme. J'aimerai pour moi même arriver à être mieux consciente de ce poids pour qu'il ne pèse pas sur les autres (..ou alors avec leur consentement)
Non, rien. Je retiens surtout ce passage.
- madame Dutour a écrit:
Que l'on soit toujours tout seul je suis bien d'accord avec toi...on est tout seul au milieu des autres mais au final très seul.
On est seul, peu importe,
ce qui compte c'est ce qui sort d'une rencontre, d'une union, d'un travail en commun, ou face à soi devant une sculpture. La sculpture est le vecteur du dialogue entre un artiste et un spectateur.
- madame Dutour a écrit:
- merci Franck !!!
je ne serai donc pas trop ridicule avec mes 34 cm !
non ! ni avec tes 1m54 !