sculpture en terre et métal

dis, Isa, comment fais-tu pour integrer du métal à ta terre sans qu'elle explose?

Ben je fais gaffe

En fait, son rôle n'est pas necessaire dans la tenue de la structure, c'est purement inutile un apport de matière en contraste avec la terre et le traitement que je lui inflige.
Un conflit chaud/froid, rugueux/lisse, tempète/calme, solide/fragile
Un lieu de risque et de danger éventuel, lorsque je travaille j'aime ce petit gout
d'extrème limite. Laquelle en fait de limite??...la mienne, celle du matériaux, le deux c'est pareil, lorsque je travaille je suis un tout ma pièce et moi.
bref c'est bien tes questions je répond à côté mais c'est bien

D'un côté purement technique, j'ai répondu à la question dans le paragraphe prédèdent...Je les insère en travaillant à l'aveugle ou si tu veux en faisant corps à corps avec ma pièce,la matière,à l'instinct.

D'un point de vue retroactif et en analysant mes actions ( t'es dur louis!),
je ne met que des petits bouts de cuivre, fer.
Epais de 1mm. large de 2/3/4 cm. long de 5/10cm que j'incruste (de 1/1.5cm)
dans la terre auxdeux extrèmités, ou à une seule le reste est libre.
Laissant la dilatation du métal agir. Alors que le retrait de la terre inserre en elle le bout incrusté.




Pas de signature wanda, ni de cachoterie. Je le fais parce que ça ressemble à ce que j'ai envie de dire.

Tu sais si bien décrire le respect à la matière, la complicité, la tentation de franchir les limites, pour voir à quel point elle tient à toi, la ferveur qui vous anime toutes les deux quand vous vous unissez! Une véritable histoire d'amour!

pour insèrer un long bout de fer il faudrait créer un jeu (en l'emballant de papier, par exemple) mais le propos ne serai plus le m^me et le jeu tuerait le jeu d'Isa

il n'y a pas vraiment de technique.
C'est un résultat fortuit. reproduit. Avec la terre c'est souvent le cas.
En modelage sur terre la technique pure est minime,
en quelques heures on saisit les points essentiels incontournables,
le reste est de l'ordre de l'intime, de l'archaïque.

Tant que la plaie, dans la terre, est peu profonde et qu'elle n'est pas refermée, il n'y a peu de risque.... s'il avait obturation, inclusion bouché, là se serait différent.

Quand j'ai dit "c'est beau", je parlais de la façon qu'a Isa de nous raconter son rapport à la terre;
Madame Dutour a émis la possibilité d'inclure du fer plus profondément enroulé dans du papier...pourquoi? Le simple fait de mettre du papier va-t il éviter la casse?

Sinon, je trouve que c'est un plus ces petites plaques de ferraille, dans la mesure où elles ont un sens et où elles permettent à Isa d'écrire le mot "fin" sur ses oeuvres.

COUCOU, (ptite question) je peux !!
Isa tu inclus donc ton métal quand la terre est encore humide ?
et puis elle sèche !!
et puis tu la met au four !
Il n'y à pas de rique à la cuisson ?
je pense au résistances !!
j'imagine si la terre expulse le métal comme la chair rejetterais un corp étrangé, les résistances c'est très fragils !
tu ne dépasse pas quel T°.
C'est que du cuivre ?

Lanne >>> en général le fer ne va pas se scratcher sur les résistances, il se dilate un peu en chauffant mais pas avec le même coeficient que la terre alors il fait fissurer la terre et ça casse. C'est vrai que toute casse si elle se produit à côté d'une résistance peut l'abîmer. Je suppose que comme Isa nenfonce pas trop le métal ça ne casse pas ou peu.

Wanda >>> le papier brûle vers 200°/300°. Il se créer donc un espace vide entre la féraille et la terre. Ca laisse la possibilité aux dilatations de se faire sans se gèner. Et puis avant cuisson, pendant le sèchage de la terre, le papier se comprime quand la terre prend son retrait et il évite que la terre ne se fissure au contact du métal qui lui ne bouge pas. Il ne faut pas oublier que la terre, au sèchage et à la cuisson , prend de 10 à 20% de retrait selon les terres. C'est la porcelaine qui perd le plus.
Sinon on peut travailler avec de la terre-papier (terre additionnée de cellulose) elle supporte les dilatations et les retraits sans broncher...

Dit moi alors!!
il est possible de mettre biles, métal etc... dans un four avec la terre, quel T° c'est bien du cuivre qu'utilise ISA ?

On peut tout faire , mettre du verre du fer du cuivre , .. mais répondre à ce genre de question n'est pas possible. Cela dépend de la terre de la manière dont on dispose les matières et des tas d'autres paramètres . Alors, il faut essayer, dans la limite où on ne fait pas courir de risques aux autres.
Et ne pas se plaindre si on fait des bétises voire des catas. C'est le jeu. La chaux le calcaire le sel sous toutes les formes font exploser la terre mais si c'est ce qu'on cherche... Le verre peut fondre , mais si c'est intéressant... Le métal ,le cuivre ,le fer meme l'inox se déforment , mais pourquoi pas ? Eviter quand même de dépasser 1000 degrés quand on ne sait pas ce qu'on fait.

Lanne >>> Ce lien peut t'aider à selectionner ce que tu veux inclure. Méfiance pour le zinc qui fond à 420° en faisant une belle flaque et l'alu (660°) http://www.lenntech.com/fran%E7ais/data-perio/Point-de-fusion.htm



La connerie n'est pas un élixir de jouvance et l'âge pas nécessairement une tare....Alors !!

Lanne la terre sur laquelle je rajoute le metal cuit à 980 sinon tout disparaitrait, je rajoute sur terre humide sinon c'est pas possible
et c'est soit du cuivre soit du fer.
Sinon tout est sur ce topic...

Alors tu me dit tout pour l'enfumage?

Sur terre humide, donc la terre sèche et la sa casse, ne mettrez tu pas du papier pour éviter que la terre rejette le cuivre.
si oui quel épaisseur.

ça doit faire de beau effet si le métal fond à la même température que la terre cuit...

lanne a écrit:

Sur terre humide, donc la terre sèche et la sa casse, ne mettrez tu pas du papier pour éviter que la terre rejette le cuivre.
si oui quel épaisseur.

Non je met rien...ça sèche tout doucement et ça casse jamais...je doit avoir un cul bordé de nouille...
Je suis une expérinomade...je t'explique je suis pas une technicienne, ni organisé, je fais comme je sens...et parfois je pars en vrille dans mes expérimentations et ça marche, alors c'est dur d'expliquer quand y a rien à dire de technique...je te fais des photos en agrandissant des détails peut être que tu comprendra mieux.

Citation :

ça doit faire de beau effet si le métal fond à la même température que la terre cuit...

Lorsque je sort mes pièces le métal est recouvert d'une couche de laitier noire (de l'oxyde noir de cuivre ou de fer sans doute) si le bout est trop fin en épaisseur y a plus rien, c'est que ce truc noir qui s'effrite
à 1100° Y a plus rien que de l'oxyde de fer noire...En fait j'ai l'impression que le métal n'a pas le temps de fondre, il se transforme avant avec l'oxygène, il y a une réaction...
Je pense que c'est impossible à obtenir, mais qui ne cherche pas ne trouve pas...

Voilà après l'echec des mots, le poids des photos...
Que faut il pas faire pour avoir les petits trucs d'enfumages de Lanne

Mais c'est plutôt bien...tu me fais aller au bout de quelquechose qui pour moi est une évidence, et je vois que personne n'a rien compris à mes explications...je suis donc une piètre pédagogue, c'est bien ce que je pensais, j'ai bien fait d'arrêter d'enseigner la technologie aux pauvres collégiens

le métal que j'utilise sont :
- des lames de cuivre de 1 à 1.5 mm d'épais
- des lames fer épaisseur idem
- des tubes des cuivre pour chauffagiste, ou plombier
- des vieux ressorts de réveil, clou epais...


et je les insère dans la terre, lorsque celle ci est midur, pas encore cuire, encore souple. Alors que ma forme est faite, je ne touche plus au modelage de la terre, après avoir rajouter ces bouts de métal. L'incrustation des bouts de métal dans la terre se fait sur 0.5cm à 1cm pas trop profond.
et je laisse sécher tout doucement l'ensemble, il n'y a pas de casse au séchage, juste quelque fendillements...qui moi m'enchante. Bien vérifier que ceux ci sont encore solidaire de la pièce pas près à tomber.
Vous pouvez voir la couche d'oxyde de cuivre qui est par endroit encore présente.






Et pour le plaisir de ces dames un petit supplément


Voilà...je n'ai rien à cacher si vous avez d'autres questions...

Ok isa en regardent bien les photos dans la terre le cuivre est entouré de quelque chose , C'est quoi ?

Lanne tu lis pas tout...

Citation :

Vous pouvez voir la couche d'oxyde de cuivre qui est par endroit encore présente.

et plus haut j'en parle en réponse à Loudolle.

Pas de secret, le secret c'est une incrustation très légère dans la terre, et un séchage archi lent. Maintenant je l'ai fait qu'avec cette terre noire
beck lisse, les autres terres je sais pas.

Oui la terre noir je pense aller en chercher à Paris c'est quoi sa ref il me semble que c'est la m^me que ma prof utilise.
Les explications sur l'enfumage ont ils été claire ?

Bon en tout cas Merci bien ISA c'est très intéressant je ferais peut être un essais un jour mais j'ai quand m^me peur pour mon four et puis à près tout tes ta patte.

Wouafff!

Non, c'etait mon ressenti a un moment donné, l'important c'est pas vraiment la technique mais c'est ensuite de la digérer pour la faire tienne et jouer avec,
pour que la technique, la matière, l'œuvre et le créateur ne fassent plus qu'un.

Tu as raison je pense qu'il y a une trop grande part de nous pour que les sculptures de deux artistes expriment le m^me sentiment.

FIL DE RESISTANCE ET SECHAGE LENT. LES SANTONNIERS LE FONT TRES BIEN.

ha je decouvre des choses sur ce superbe buste!