Déclic

Chacun s'exprime plastiquement à travers ses sujets de prédilection, et ses techniques.
Mais au fond, quelles sont les ressorts qui déclenchent tout.
Pourquoi les uns choisissent les poissons, d'autres les callipyges, d'autres des chimères, des femmes, pourquoi plutôt de l'abstrait, la terre plutôt que la résine, pourquoi l'inox ou une finition chromée ?
Ne parlons pas de gagner sa vie, l'artiste, grand seigneur, est au dessus de ces basses considérations...
intéressant non ?
personnellement, j'ai du mal à faire autre chose que du figuratif pur. Pourquoi la femme ?
Je les adore.
c'est simple

Peut-être aussi qu'à force de faire des femmes et en te spécialisant tu as obtenu un acquis sur la morphologie du corps humain que tu n'aurais pas si tu sculptais des bourrins. Perso je trouve que de faire tout le temps le même sujet, c'est un peu aller au plus facile (je vais encore me faire des amis mais on est sur un forum pas vrai ?). En faisant tout le temps la même chose on reste en terrain connu et avec l'expérience acquise on a moins de risques de rater.Chacun a sa démarche qui n'est pas critiquable c'est juste une réflexion que je me suis déjà faite. J'aime bien les terres incognita quitte à ce qu'il n'y ait pas d'unité et de fil conducteur dans ce que je fais. J'ai des amis qui vont tous les ans au même endroit pour leurs vacances, ils rencontrent les mêmes potes d'apéro ou de camping tous les ans. Il y a tellement à découvrir. En sculpture c'est pareil ; c'est la 1ère fois ce we que j'ai vu par exemple des sculptures faites avec des copeaux;

ha je vais un peu pas totalement dans le sens de Bernard...

Explique nous ton déclic.

Loulou s'est fait normand... un peu pas totalement, j'adore !
pour moi, ça dépend des matériaux. Avec la terre, je vais facilement vers du non figuratif, et pas avec la cire. je crois que le bois et la pierre appelleraient encore autre chose en moi. Il me semble toutefois important d'aller vers d'autres formes que celles auxquelles on est habitué, se mettre un peu en danger en explorant d'autres univers (l'animalier ne me tente pas par exemple, mais je me dis que je devrais essayer).

Dans le non fuguratif réussi il faudrait arriver à ce que celui qui découvre la sculpture soit amené à entrer dans notre jeu, à ce qu'il éprouve une émotion et soit sorti malgré lui de sa passivité. La difficulté c'est que chaque personne éprouve des émotions différentes et qu'on ne peut pas dire à l'avance que tel effet mis dans la sculpture va provoquer telle réaction.

Ouai, le déclic...lequel?
Celui qui te dit "vas y continu vas dans ce sens, c'est ça que t'as envie de dire, c'est à fond ça!"
ou celui qui te dit "tiens si aujourd'hui j'essayai le cubisme"...
Non moi je fais ce que j'ai envie de dire, avec mes moyens à moi.
et si y a pas de déclic, je recommence, je détruit.
Les challenges et danger je les vois dans la technique que je devrais acquerir pour y arriver
pas dans le fond de mes envies.
Si on me dit "fais gaffe! tu commences à te cantonner dans un style"...je répond:
je sais pas, mais je vois que j'arrive à faire ce que j'ai voulu dire alors je continu...
et oui pas de facilité, ou de plan de carrière, j'ai appris un language je le parle, point.
En ce moment je fais un truc lisse hic, un chat !
surmonté et chahutter par des bébés miniatures...

C'est le genre de topic où on mélange tout gentiment : formes, matières, sujets, motivation.
On mélange bien, on secoue et ça fait "pschitt", il n'en sortira rien, ça va partir dans tous les sens.

Juste pour le contredire, Bernard, sur

Bernard Lougarre a écrit:

Perso je trouve que de faire tout le temps le même sujet, c'est un peu aller au plus facile

Faux,... Ton travail n'est jamais abouti, tu le sais, c'est un compromis, donc reprendre une épure pour aller plus loin, c'est intéressant, de même que d'essayer de réaliser la même idée avec un autre sujet... une autre méthode.

je suis dak

Il arrive un moment où on a le sentiment d'être arrivé au centre
d'avoir quitté l'orbite périphérique d'entrée.
Sentiment de maitriser enfin son sujet.
Mais c'est une illusion
car en fait, à ce moment là on découvre
qu'en dessus, il y a encore un niveau avec une nouvelle orbite externe et des étapes à franchir pour arriver à un nouveau niveau.
Je ne parle pas d'art martiaux, ni de Dans
mais c'est pareil.

Et vous autres, avez vous cette impression d'avoir franchi des niveaux ?
Vous arrive t-il de vous retourner pour voir le chemin parcouru ?
De constater combien vous étiez nul ?
De constater combien vous avez progressé ?
Ou de constater que vous êtes toujours aussi nul ?

Vous arrive t-il de conclure que même si vous êtes devenus "bons" et bien ce n'est que le début et que la route est encore longue.
Car un artiste, n'est jamais pleinement satisfait de ce qu'il fait.
Sinon, ce n'en est pas un.

grandfred, tu es blasé, tu veux faire dans le canin?

franchement tu veux mon avis

on est des nuls point bar.

C'est la remise en question nécessaire
l'ouverture sur le possible, le cheminement infini vers l'épanouissement personnel, je ne parle même pas de technique, nous sommes d'éternels apprentis.
Te remets-tu en question Granfred?
Envisages-tu Bernard de t'aventurer sur autre chose juste parce que tu penses être devenu trop fort ds ton sujet de prédilection? Et l'intime inspiration alors?

nulle remise en question !
nullement blasé !

mes visiteurs à l'expo se disent "sur le cul ", "scotchés !",

"inimaginable dans un bled pareil !"

ça fait plaisir, mais j sais qu'il y a des étages possibles au dessus

...toujours mieux, toujours plus

oh pôôôvre

Bonsoir, comme vous le savez je ne suis pas un "as" en sculpture , je fonctionne au coup de coeur. Le déclic je ne sais pas trop ce que c'est! J'avais "envie" de sculpté des dauphins,ils sont dégrossis on voit l'idée et la forme , mais envie n'est pas coup de coeur donc les dauphins sont dans l'atelier en attente, je préfère l'abstrait et encore, je démarre avec une idée concrète qui évolue avec le temps et la pièce (faut dire ausi que j'ai le strict minimum d'outils (pourquoi en avoir 50 ?),je me pose à chque fois la question : " est-ce que je vais réediter la même chose ? " eh bien non il y a même dans l'abstrait des changements . quand au déclic ??? parfois il démarre au milieu de la pièce (sculpture ou peinture).
bon je vous laisse
bisous tout le monde
francis (joyeux halloween )

Le déclic... des fois je tourne autour d'un caillou pendant un an avant de le casser pour voir si en le pêtant il va enfin me causer, ou je commence à faire un truc avec et puis ça devient autre chose, mais ce qui se passe à chaque fois c'est que si je garde la sculpture que je crois finie dans l'atelier, je ne peux pas m'empêcher de la retoucher, je n'arrive pas à m'en satisfaire, faut qu'elle parte pour qu'elle me laisse tranquille (ou que je lui foute la paix).
J'ai besoin de changer de sujet, de matière, ce qui fait que je n'arrive jamais à posséder vraiment une technique , je reste une bricoleuse!!!

Si tu ne veux pas bricoler, il faut te fixer un objectif, soit technique soit artistique et essayer d'y approcher.
La sculpture est très particulière en ce sens qu'elle demande un minimum de technique pour arriver à s'exprimer.
J'entends par technique la maitrise des outils et du matériau.
Car un dessin avec un papier et un crayon demande le technique mais pas des outils et du matériau.

Dans déclic il y a la sensibilité et la liberté de l'artiste qui joue un rôle majeur dans un parcours artistique. On évolue dans le temps et notre sensibilité avec. A 20 ans notre sensibilité est encore toute frêle. Plus on avance dans l'âge plus notre sensibilité s'affute avec les évènements de la vie. S'enfermer dans un style et ne plus pouvoir en sortir par manque de déclic voilà le danger pour l'artiste. Mais je reste convaincu qu'aujourd'hui ce qui fait la force de mes déclics c'est justement cette liberté que j'ai à pouvoir dire les choses avec mes mains et ça c'est le plus beau des déclics. Si demain tu ne peux plus t'exprimer quelque soit la manière utilisé par manque de liberté effectivement il n'y aura plus de déclic.

Tant qu'il y a de la vie il y a du déclic.

Pour ma part, j'ai toujours puisé l'inspiration dans ma propre vie.
Quand j'étais jeune et que mon fils était petit, je faisais des enfants puis j'ai fait des peintures à message parce que j'avais peur pour lui du monde qu'il devrait affronter.
Quand il s'est envolé, j'ai retrouvé une liberté, j'ai pu m'occuper de moi et j'ai recentré les sujets autour de moi, du couple, de l'amour...
A présent, les questions sur le temps qui passe et l'âge avançant reviennent de plus en plus souvent...
Quand je fais le bilan de 25 ans de peinture (et très peu de sculpture) je me rends compte que j'ai peint ma biographie...

Interressant! Chacun est guidé par ses propres moteurs en fait que l'on soit artiste accomplit ou amateur...

On me pose souvent la question de savoir si je n'en ai pas assez de traiter toujours du même sujet...; Mais non rien à faire il n'y a que ça qui m'inspire, j'ai l'impression que je n'en aurait jamais fait le tour, en dessin, peinture, sculpture... Tant qu'il y aura la passion il y aura toujours quelque chose à dire et à créer.

Bien sur avec le même sujet on pense que l'on finira par atteindre une forme de "maitrise" mais c'est une illusion périlleuse, si l'on n'y prend pas garde on dérape par excès de confiance et d'impression de facilité. Parfois on prend des manies, des habitudes et des libertés qui nuisent à la création...
Et pour cause il m'a fallu passer par le modelage et arrêter totalement de peindre pendant pas mal de temps pour finalement m'en appercevoir... Prendre des risques c'est pour chaque nouvelle création, le sujet n'est qu'un prétexte.

C'est Encore une étapes, un palier difficiles, regarder derrière soi, se dire , c'est bon ou bien c'est mauvais !! peu importe
Moi je garder toujours en mémoire les moments de plaisir, avoir construit une émotion c'est comme une bouffée d' Aire un istant de béatitude.
triquons à nos âmes torturer de n'avoir que l'Art pour nous exprimez.

"C'est en sciant que Léonard devint si !"

"Triquons" manque pas un "n" ?

Bernard a écrit:

Citation :

Il y a tellement à découvrir. En sculpture c'est
pareil ; c'est la 1ère fois ce we que j'ai vu par exemple des
sculptures faites avec des copeaux;

Bernard, tu as des photos?

on dit que les artistes on un petit QI
qu'en dites vous ?

je pense au contraire que le cerveau d'un artiste est trop gros pour la boite et que çà déborde dans ses créations.
Qu'en dites vous ?

y en a qui vont adorer "blog my art"

jhon a écrit:

"C'est en sciant que Léonard devint si !"

"Triquons" manque pas un "n" ?

Ha HA Ha! John

vaut-il mieux triquer ou boire sa chope? sat is se question

Purée, hier soir dans un reportage de gagnants aux jeux , il y avait une gonzesse qui ayant gagné au loto se paye le luxe de vivre sa passion à pleines dents : sculptrice. Elle se dote d'un atelier, d'une galerie et viva la vida!

Si on jouait au loto ???? On sait jamais...un sacré déclic ...

sacré déclic tu l'as dis.

j'ai cherché et j'ai trouvé une question que je me pose en ce moment:pourquoi je sculpte?
aucun bénéfice sonnant et trébuchant
pas de recherche de notoriété
beaucoup d'énergie dépensée
au bout du compte un investissement conséquent
le temps passé
le refus obstiné de technique et de plaggiat (je suis même pas sure de l'orthographe)
peut être une explication de la fin d'un couple (27 ans, ça fait beaucoup aussi)
une production envahissante
et que sais je
et en face l'intuition , qu'il y a une force , une respiration, une envie inébranlable

la liste est nettement plus courte, et si c'était une fuite
je ne fonctionne pas comme vous , je n'ai pas du tout envie de faire des corps humains, même d'en voir sculptés, ça me barbe, sauf execption bien sur
je ne veux pas faire mieux que les autres, et pourtant je cherche quelque chose mais quoi...
c'est viscéral et si j'arrète , je ne suis plus à prendre avec des pincettes, genre cocotte minute
dont on a bouché la soupape.
c'est grave docteur, en fait je vais peut-être retourner à l'infirmerie.
"je doute de tout, je redoute le reste" tout à fait la phrase qui me caractérise

Quand on se trouve dans une énergie comme le doute, rien nous oblige à accepter cet état, tu peux dire:
- "toi! le voleur je te défend de pilier ma maison et d'y mettre le trouble. Dehors!"
- "C'est moi la maitresse de maison."
pourquoi devrait on laisser les portes et les fenêtres ouvertes au bandits.

je crois que c'est toujours bon de douter, mais c'est sur qu'il faut toutes proportions gardées livrer un combat dont on peut sortir grandie
c'est bien ce que j'ai l'intention de faire, tourneboulée par les événements qui m'entourent j'ai un peu perdu en énergie mais momentanément j'espére.

le doute de Moutte, c'est mon doute aussi, un besoin inexpliqué, une dispersion incroyable, un cerveau qui bout et au final ça me bloque totalement...j'ai une cocotte minute prête à déborder mais c'est fermé hermétiquement (peut-être ne suis-je qu'un pur esprit qui se contente de se faire sa grande expo à soi tout seul quand les yeux se ferment et que les images se dessinent )

De temps en temps ça sort d'un coup, et ça fait un bien fou! Ce n'est pas un déclic mais de multiples déclics.

et bien le blocage fait partie du doute. wanda , dans ces périodes je range mon atelier, je vérifie les outils, et ça débouche toujours sur un bout de bois , un champignon, ou autres (y en a trop je peux pas tout citer mais je stocke pas mal de trucs) et voilà après je déstocke en quelque sorte.....
tout bénéf...
atelier presque nickel , espace dégagé et le "travail " (y en a qui dise que c'est pas du travail...) peut recommencer

e doute de Moutte wanda nous fais dans le contrepet belge!!!

bonjour l'ami Loudotte!

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