1.5 La décoration.Pour la décoration finale, tout et n’importe quoi convient pourvu qu’il vous donne satisfaction.
- La peinture : j’ai utilisé de la peinture acrylique. Elle est soluble dans l’eau, se travaille facilement et sèche rapidement. Il est possible, dans un local chauffé normalement, de placer trois ou quatre couches de peintures successives. Mais il est également possible de jouer avec les mélanges de couleurs.
- La chemise : ce sont des graines de tapioca que j’ai utilisées puis peintes.
- La chemise : le logo devant a été réalisé avec de la chapelure de cuisine puis a été peint.
- La ceinture : j’ai utilisé une sangle de volet (pour relever un volet mécanique).
- La ceinture : les grosses décorations sont faites avec des pâtes, des torcelli.
- La boucle de ceinture : une forme cartonnée pour la boucle et du vermicelle (des lettres) pour sa décoration. J’ai profité des lettres pour réaliser mon ma signature.
- Les bagues : des formes en carton, des pâtes, de pièces provenant de petits chariots métallique auxquels on accroche des rideaux sur leur rail.
- Les pearcings au bec sont réalisés avec les mêmes éléments qui sont en acier chromés.
- Les bracelets : l’un est fait avec une chaînette en acier chromé et l’autre avec deux tours de corde sissal recouverts de papier essuie-tout pour lisser l’aspect de la corde. J’ai déposé dessus des graines de tapioca pour ajouter une structure plus agressive.
- Le collier : un long ruban d’éponge a été collé sur le cou puis j’y ai incrusté les extrémités ouatée de cotons-tiges pour simuler ces colliers garnis d’aspérités métalliques.
Comme vous pouvez le constater, il n’y a pas de limite aux matériaux employés. Le but du jeu est même de les détourner complètement de leur but premier pour perturber le visiteur.
Tous ces éléments ont été fixés au moyen de la colle vinylique blanche pure. Pour accélérer le séchage et limiter les déplacements involontaires des éléments ajoutés, j’ai utilisé le sèche-cheveux de mon épouse. Il faut prendre garde de na pas trop chauffer la colle car si elle se met à cuire, elle forme des bulles qui vont déplacer les objets collés. De plus, en chauffant, cette colle va conserver une certaine souplesse.
Pour terminer, j’ai recouvert tous les éléments ajoutés d’une couche de colle vinylique blanche diluée à parts égales pour fixer définitivement tous les composants et pour les protéger de l’humidité. En effet, tapioca, chapelure et pâtes alimentaires absorbent facilement l’humidité et ils pourraient tomber ou moisir.
Il faut maintenant laisser sécher parfaitement le coq avant de procéder à sa mise en couleurs. Mais là, vous faites selon vos goûts et en fonction de l’objectif que vous vous êtes fixé.
J’ai voulu ajouter quelques détails amusants à mon coq comme :
- La crête qui est construite comme ces touffes de cheveux ramenés en botte pointue chez certains jeunes. J’y ai joué sur les couleurs : du rouge (normal pour une crête de coq), je termine, au sommet pointu en couleur grise métallisée pour augmenter l’aspect agressif de la bestiole.
- Les lobes sous le bec : je les ai recoupés en ligne droite, les ai peints comme la crête (du rouge au gris métallisé) et j’ai ajouté des pearcings au lobe gauche.
- J’ai plumé le cou et les « épaules » (volontairement exagérées) pour y placer des éléments décoratifs : dans le cou, j’ai placé un collier hérissé de pointes métalliques et sur le côté droit du cou, j’ai ajouté le tatouage d’une toile d’araignée ; quant aux épaules, j’ai placé des « tatouages » particuliers : sur une épaule, j’ai simulé des implants sous-cutanés au moyen de lettres choisies dans mon paquet de vermicelles et sur l’autre épaule, j’ai tatoué (peint) un logo en couleur.
- Le bec : j’ai simulé des lèvres recouvertes d’un « rouge à lèvres » de couleur mauve et dont les contours sont surlignés en noir.
- Les yeux recevront chacun une perle (pas encore placée sur les photos) en verroterie pour ajouter un peu d’éclat au regard.
- Le socle : ce sont les boulettes de papier mâché qu’il me reste et que j’ai disposées telles qu’elles pour cacher complètement la structure grillagée du socle.
1.5.1 Conclusions.Comme vous pouvez vous en rendre compte, j’ai véritablement pris un grand plaisir à la création de cette sculpture. D’un objet plat, à deux dimensions, j’ai obtenu un objet en trois dimensions qui rappelle indéniablement l’original mais qui se démarque par une approche très particulière.
J’ai voulu montrer l’opposition entre le monde des rappeurs, funk, etc. (la plus grande partie du coq) et celui de la réalité (qui se retrouve dans les couleurs et constructions des plumes des ailes et de la queue). Les deux styles d’approches se font violence, s’opposent, mais dans un ensemble qui reste toute fois harmonieux.
La pièce terminée fait 50 centimètres de haut, 53 centimètres de long (du bout du bec à l’extrémité de la queue) et 28 centimètres de large aux épaules pour un poids de 3,5 kilos.
Le prix des matériaux utilisés ± 35 euros et 17 journées de travail. Mais il me reste encore quantité de couleurs, vermicelles, tapioca, pâtes alimentaires. Pour la colle, j’en ai utilisé ½ litre et environ 20 feuilles de papier essuie-tout.
Les ferrailles, les cartons et la pâte à papier mâché proviennent de la récupération et ne m’ont rien coûté.
Il ne vous reste plus qu’à laisser parler votre imagination, votre créativité puis à « faire les poubelles » pour rassembler le matériel nécessaire. Un peu d’imagination, un peu d’inventivité, un poil d’ironie, une pincée de folie, beaucoup de travail et une satisfaction d’avoir réalisé une œuvre de ses propres mains !
Il suffit d’oser !Fin partie 4/4
Guy WALLON
Neuville-en-Condroz (Liège)
Belgique[/b]