Séduire sa muse...

Parfois, alors que j'ai prévu de faire du modelage ce jour-là, que c'est le moment ou jamais, je reste bête devant ma boule de terre comme déconcertée... Ma muse est absente.

Peu à peu, à force de beaucoup d'efforts, j'arrive à la faire revenir.
- Je lui propose une douceur sucrée.
- Je fais le vide dans mes yeux, je serre mon cerveau pour ne me destiner qu'à elle,
- et puis, j'écoute cette petite voix qui se remet à me chuchoter...

Cette voix je l'entends tous les jours, fort en principe, très fort certaines fois. La muse se fait souvent impérieuse quand les idées sont bonnes !
Si je n'éxécute pas ses ordres, elle se contrarie et me laisse seule devant mon insignifiante boule de terre.

Je la rencontre souvent
- en voiture (attention au trott... ! toir ! boum !),
- en balade dans la nature
- ou encore en faisant de la peinture,
- parfois sur un air de musique.

Si je veux que ma muse vienne sans se faire prier, je dois bien nourrir ma muse.

Je lui offre
- de nombreuses expos dans les musées, ou dans les salons,
- des catalogues, des biographies d'artistes vendus à la sortie,
- des livres pratiques sur la sculpture, sur l'émaillage, sur...
- parfois même des reproductions pour qui elle a un coup de coeur.

Ma muse a un regard hypnotique et sa voix est un ordre ! Ma muse, je l'aime car c'est rare, une muse, et donc c'est précieux.

Et vous ?

Que faites-vous pour séduire votre muse ?

Comment vous vient l'inspiration ?
D'où vous vient-elle ?

pour faire venir ma muse :

plusieurs méthodes
.Je ferme les yeux et je m'allonge ,
.Je pense à quelqu'un que j'aime
.je prends mon appareil photo et je mitraille (dans la rue , la nature,chez moi, je mitraille surtout les visages :)les familiers ne luttent plus , ils ont baissé les armes..)
.Je découpe (ou j'arrache dans les salles d'attente)ce que je trouve et qui me tape à l'oeil..
.Je mets la musique à fond les manettes
.Je me sers un ptit coup de bordeaux
.je conduis
.je regarde une démarche dans la rue,un profil,un regard,une attitude..
bref , ma muse n'est pas farouche sans doute parce que l'on se connaît depuis peu...

Pas de muse de mon coté ! Juste des projets qui ont plus ou moins besoin de maturité (ou pas du tout) avant de voir le jour.

Et comment vient l'idée de ses projets ?

Comment maturent-ils ?

Ben, je fonctionne plutôt à l'envers...
Quand j'entame une sculpture, je n'ai pas d'idée préalable ni de projet. Juste un besoin viscéral de m'y mettre. Alors, je me contente de prendre un morceau d'argile et de le malaxer. Au bout d'un moment, vient une courbe qui m'accroche. Cette courbe devient mon fil d'Ariane, le thème que je vais suivre, écouter, développer. Et la pièce nait comme de sa propre volonté, dans une sorte de dialogue silencieux entre la terre, mes mains, mes yeux.
C'est seulement quand la sculpture est finie que m'apparaissent avec évidence les émotions et le climat intérieur qui ont présidés à sa naissance.

Euh ? je ne me suis jamais posé la question du "comment viennent les projets".
C'est variable :
soit extérieur à moi (expo à thème, projet sur le forum, commande)
soit une pièce en appelle une autre car ça s'inscrit dans une sorte d'exploration, de cheminement. Une manière de creuser un sillon mais ce n'est généralement qu'en me retournant que j'y vois une logique
soit une matière, un matériau, un souvenir ou le besoin de mettre en forme un sentiment me donne envie de travailler.(un peu comme Sylène)
soit tout simplement la nécessité de travailler une difficulté (anatomique par exemple)

En tous les cas comme je sais que je n'aurai jamais assez de ma vie pour mener à bien tous mes projets je ne me prends pas trop la tête : j'enchaîne, en fonction des envies et des priorités (dates d'expo en général)

Comment ça mature ?
soit par des croquis que je ne respecte pas trop après mais qui m'aident à cerner ce que je veux dire.
soit en y réfléchissant "dans le vide"
soit en manipulant des matériaux sans trop me poser de question. En faisant des essais de matières, de couleurs, de formes.

Cette personnification romantique de la muse m'est complètement étrangère. Je ne suis en relation avec aucune entité de ce genre.
Mais à relire ton premier post, Seercee, je me dis qu'on parle peut-être de la même chose. C'est juste une manière différente de le dire (..et de le vivre aussi quand même...)
L'extérieur (les gens, les choses, les évenements..) m'influence ; je passe tout à la moulinette de mes sensations et je recrache ce qui me semble intéressant de mettre en forme puis de montrer (ou pas).

Quand on ne sait pas quoi faire il faut en profiter pour faire le ménage de l'atelier. Ca remet en général les idées en place !

La muse est biensûr une métaphore poétique pour désigner un état d'inspiration intérieure ou d'exploration intellectuelle, justement c'est très intéressant de se faire une idée du cheminement des autres, des similitudes, des différences que j'aime comparer aux résultats !

Je ne fais pas encore de dédoublement de personnalité et je n'ai pas encore d'hallucinations aussi puissantes (Je devrais peut-être essayer les champi hallucinogènes... )

Très efficace le ménage !
C'est difficile pour moi de travailler dans l'ordre. Mais le bazar me déprime complètement.

Pas de muse pour moi

Aimez dévotement les maîtres qui vous précédèrent.
Inclinez-vous devant Phidias et devant Michel-Ange. Admirez la divine sérénité de l’un, la farouche angoisse de l’autre. L’admiration est un vin généreux pour les nobles esprits.
Gardez-vous cependant d’imiter vos aînés. Respectueux de la tradition, sachez discerner ce qu’elle renferme d’éternellement fécond : l’amour de la Nature et la sincérité. Ce sont les deux fortes passions des génies. Tous ont adoré la Nature et jamais ils n’ont menti. Ainsi la tradition vous tend la clé grâce à laquelle vous vous évaderez de la routine. C’est la tradition elle-même qui vous recommande d’interroger sans cesse la réalité et qui vous défend de vous soumettre aveuglément à aucun maître.
Que la Nature soit votre unique déesse.
Ayez en elle une foi absolue. Soyez certains qu’elle n’est jamais laide et bornez votre ambition à lui être fidèles.
Tout est beau pour l’artiste, car en tout être et en toute chose, son regard pénétrant découvre le caractère, c’est-à-dire la vérité intérieure qui transparaît sous la forme. Et cette vérité, c’est la beauté même. Étudiez religieusement : vous ne pourrez manquer de trouver la beauté, parce que vous rencontrerez la vérité.
Travaillez avec acharnement.

De la patience ! Ne comptez pas sur l’inspiration. Elle n’existe pas. Les seules qualités de l’artiste sont sagesse, attention, sincérité, volonté. Accomplissez votre besogne comme d’honnêtes ouvriers.

Auguste Rodin
1911


Travaillez avec acharnement.... t'elle est ma muse.

Merci Fanck, superbe rappel aux réalités.

pas de muse non plus pour moi
il n'y a, pour moi, de création que dans l'excès:
colère, douleur, révolte, malheur
amour, bonheur, joie extrème.
ou dans les temps ancien,
alcool.
Ce qui marche le plus fort c'est l'injustice.
Je ne pense pas qu'on puisse créer dans la tiédeur.

Est-ce par mépris des formules poétiques ? que chacun (sauf soso, qui n'a peur de rien et surtout pas des muses ! ) semble me répondre sur ses relations avec sa muse en commençant par "Je n'ai pas de muse"


Finalement, j'ai cru comprendre que Franck.H trouve son inspiration en étudiant la tradition et les grands maîtres et erce semble laisser s'exprimer sa muse à travers ses sentiments les plus forts ! (je trouve ça très, très fort d'ailleurs...)

Après... J'aimerai ne pas avoir à répondre à Rodin, nous sommes déjà un peu en froid, je risquerai de me facher définitivement avec lui, ce serait dommage...

Alors pour reformuler mon propos sans parler de muse :
lorsque vous entreprenez un travail de bon ouvrier, qu'est-ce qui est à l'origine vos choix d'artiste ?

(Non mais vous imaginez ce titre sur le forum ! Jamais vous ne l'auriez lu ! )

Je necomprend pas cette question, merci d'expliquer : bon ouvrier.... Travail d'artiste.

Alors pour reformuler mon propos sans parler de muse :
lorsque vous entreprenez un travail de bon ouvrier, qu'est-ce qui est à l'origine vos choix d'artiste ?


L'inspiration ma chère .

Mais quand elle n'est pas au rendez-vous ,( çà ne se commande pas ) il faut mieux travailler quand même à créer quelque chose, Cela sert de tremplin pour faire d'autres choses plus intéressantes , par la suite.

Ahah... Un effet boule de... terre en somme !
Et où puisez-vous votre inspiration ?

Pas du tout . On peut modeler ou sculpter sans inspiration .
C'est un long cheminement . Chaque sculpture est une marche supplémentaire pour créer autre chose.
Il ne faut pas lâcher par manque d'inspiration .

" sauf soso qui n'a peur de rien est surtout pas des muses " seerce

c'est vrai je n'ai peur de rien et je trouve ce que je cherche je trouve aussi sans chercher...je l'appelle ma muse parfois ; parfois aussi ma collante quand elle me met trop de choses dans la tête!!j'ai envie de tout commencer en même temps et c'est ...cornélien :)alors je commence pleins de choses à la fois et certaines restent sur le carreau ....c'est finalement ma muse qui p^rend la direction des travaux , mais no problemo perché la muse...c'est moi

Je partage tout à fait ta perception des choses !

Ha ça, l'envie de commencer plein de choses en même temps, je connais ^^
Mon principal problème, dans ces cas là, c'est de me fixer des priorités, parce que bon, une journée, c'est que 24h dont une part non négligeable est occupée par les contingences de la vie.
Mais bon, comme toujours, je me laisse prendre par l'impulsion du moment et c'est comme ça que je peux me retrouver installée à ma table de travail à 1h du matin alors que je me lève à 6h ou comme en ce moment avoir une sculpture en cours de polissage et une autre en cours de moulage (croise fort les doigts pour que ça marche du premier coup ou ne rien casser dans le cas contraire ) .

Si je parlais de muse, ça serait pour désigner l'objet en cours de réalisation, voir les matières premières et ça serait une muse particulièrement volontaire qui me happe quand je passe à proximité

Citation :

Ha ça, l'envie de commencer plein de choses en même temps, je connais ^^

IDEM

erce a écrit:

pas de muse non plus pour moi
il n'y a, pour moi, de création que dans l'excès:
colère, douleur, révolte, malheur
amour, bonheur, joie extrème.
ou dans les temps ancien,
alcool.
Ce qui marche le plus fort c'est l'injustice.
Je ne pense pas qu'on puisse créer dans la tiédeur.

Qu'est-ce donc, juste Dieu, que la pensée humaine,
Et qui pourra jamais aimer la vérité,
S'il n'est joie ou douleur si juste et si certaine
Dont quelqu'un n'ait douté ?
Comment vivez-vous donc, étranges créatures ?
Vous riez, vous chantez, vous marchez à grands pas ;
Le ciel et sa beauté, le monde et ses souillures
Ne vous dérangent pas ;
Mais, lorsque par hasard le destin vous ramène
Vers quelque monument d'un amour oublié,
Ce caillou vous arrête, et cela vous fait peine
Qu'il vous heurte le pied.
Et vous criez alors que la vie est un songe ;
Vous vous tordez les bras comme en vous réveillant,
Et vous trouvez fâcheux qu'un si joyeux mensonge
Ne dure qu'un instant.

Alfred de MUSSET

Seercee a écrit:

lorsque vous entreprenez un travail de bon ouvrier, qu'est-ce qui est à l'origine vos choix d'artiste ?

Les souvenirs

C'est frais et ça mange pas de pain. On est plongé dans un infini de mots où chaque instant est à vivre avec délectation.






" Vie de poète progresse de la verdure de l’été vers la grisaille de l’hiver. En même temps, on passe du monde extérieur à des chambres de moins en moins lumineuses où le narrateur fait l’épreuve de l’isolement et de l’enfermement. Isolement dans sa propre vie séparée de celle des autres ; enfermement dans un destin social qui le conduit à la pauvreté. Peu à peu, le climat ensoleillé et jovial des premiers récits cède à la place à une certaine morosité qui annonce le désœuvrement dans lequel Walser passa la seconde moitié de sa vie. "
[/i]

La muse pour moi, c'est plutôt l'inspiratrice du poète. Et puis, c'est peut-être complètement idiot, mais je trouve le terme désuet...
Je préfère donc parler d'inspiration.

Je m'inspire donc de tout ce qui m'entoure et me nourris au quotidien.
Par contre, une chose est sûre, c'est que ça passe toujours par un dessin.
Je griffonne beaucoup, souvent sans résultat, mais pour le moment, aucune sculpture n'est sortie sans avoir été croquée sur papier.

Ni dieu ni maître, ni muse ; un bout d'argile, un bloc de pierre...j'y cherche quelque-chose, je trouve ou je ne trouve pas et si je n'y trouve rien (parce-que je n'ai pas assez regardé, parce-que j'ai autre chose en tête, parce-qu'il fait trop mauvais ou trop beau, parce-que...).
Ou alors, comme d'autres ici, un projet en appelle un autre, cette courbe là entraîne celle-ci, et puis toujours un peu d'angoisse ;mais sans excès, la violence des émotions me casse (au contraire de Erce).
J'aime bien la poésie de la muse, mais c'est de la poésie.

Un mot, une image, un bout de bois, une phrase, je vais m'assoir au milieu de mes bouts de bois et je les regarde, si je vois qu'un de ceux-la convient, je rentre dedans, sinon je fais une ébauche en terre et ensuite je cherche le bois qui conviendra, en bavardant avec des forumeux ou avec un pro du bois marchand, ébéniste, menuisier, ou simplement passionné comme moi et je laisse murrir...Mais une fois que j'ai mis les outils: il faut que ça avance !

jolis mots pour muse ou inspiration en tous cas; je ne vais pas faire dans le détail je suis ma propre muse et l'inspiration c'est tout ce que j'ai vu, connu, ou imaginé peut-être, senti, gouté,touché, appris si j'ai appris, aimé, etc..

je ne recherche que cet espace de liberté, ou les mots ne suffisent pas, les mains, les yeux, le corps entier s'exprime et c'est un luxe dont je ne prive pas.

Merci Moutte "espace de liberte ou les mots ne suffisent pas" me convient bien comme définition de cet état merci, superbe, concis.

mégaptère a écrit:

La muse pour moi, c'est plutôt l'inspiratrice du poète

C'est à dire ??

Yorelh a écrit:

Ni dieu ni maître, ni muse ; un bout d'argile, un bloc de pierre...

C'est d'une tristesse.

La première partie du livre que j'ai cité est d'une joie difficilement
accessible " dans la vraie vie ".

Joel Victor Martz a écrit:

mégaptère a écrit:

La muse pour moi, c'est plutôt l'inspiratrice du poète

C'est à dire ??

Je crois que mégaptère veut parler d'une femme (réelle) qui inspirerait le poète et non de l'inspiration elle-même.

J'ai bien précisé mon propos, la muse est une image utilisée pour désigner l'inspiration. Souvent les poètes se sont servis de cette image et souvent elle a été mal comprise. (Les gens ont tellement l'esprit mal placé !!!)

"Muse", un mot désuet ? Et alors ?
Si je dis "mon amoureux", c'est désuet, mais c'est tellement plus mignon que "mon mec", non ?

La poésie permet de mettre de jolies couleurs sur la grisaille du quotidien.
C'est peut-être aussi comme ça que l'on peut lire le poème d'Alfred posté par Franck H, non ?
Ca peut paraître mièvre, mais je trouve ça plutôt frais et positif, même si ce n'est pas du tout la tendance actuelle...

Joel Victor Martz a écrit:

mégaptère a écrit:

La muse pour moi, c'est plutôt l'inspiratrice du poète

C'est à dire ??

Ben c'est juste que depuis tout petit, j'ai toujours entendu parler de la muse du poète.
Pour moi, la muse est donc associée à la poésie. C'est tout.

Seercee a écrit:

"Muse", un mot désuet ? Et alors ?
Si je dis "mon amoureux", c'est désuet, mais c'est tellement plus mignon que "mon mec", non ?

"Désuet" veut simplement dire que je ne l'utilise pas. Mais tu as entièrement raison !

Wouaw !
Je trouve vos réponses très intéressantes et vos approches très diverses !

A vous lire tous, je dirais :
On peut donc partir à vide, de rien, de rèveries
oubien de la matière qui sera le support de la création.

Il y aurait peut-être même deux façons de concevoir :
S'appuyer sur le ressenti, les sentiments, le feeling...
Oubien la cogitation, la rèverie ou la réflexion (quasi scientifique peut-être)

Joel Victor Martz a écrit:

Yorelh a écrit:

Ni dieu ni maître, ni muse ; un bout d'argile, un bloc de pierre...

C'est d'une tristesse.

Tu trouves ?? Moi pas !! la matière, c'est ça qui me fait b... , c'est ça qui me porte, ça me donne de la joie et de la peur, et quand une pièce est terminée, je fais une danse de sioux dans mon atelier.
Je n'ai pas besoin de muse, juste des gens qui m'entourent et que j'aime, c'est peut-être pas poétique mais tant pis, je suis un esprit simple

Bien écrit Yorelh je ressens ça aussi avec le bois et les miens !

seercee,que de e, et ça vient d'où, en fait il n'y a pas de recette, la réponse, et la meilleure c'est celle que tu trouveras toi même.
Mais surtout sans se prendre la tête sur le sens des mots, puisque là, c'est sur, aucune réponse simple!!!
Par contre si tu tombes dedans, les réponses fusent.....

moi aussi je peux le faire JVM

Perso je trouve que les réponses fusent parce que chacun a envie d'exprimer ce qu'il ressent. Si parfois quelqu'un pinaille (désolée pour le terme !) sur un hors-sujet, ça fait partie des alléas d'un forum et je préfère repréciser les choses, c'est tout !

Yorelh a écrit:

[Je n'ai pas besoin de muse, juste des gens qui m'entourent et que j'aime, c'est peut-être pas poétique mais tant pis, je suis un esprit simple

Je suis un esprit poétique et pas simple du tout !

Mais je comprends très bien la perception de Yorelh !
Il m'arrive aussi de tripoter la terre, puis quelquechose prend forme.
Je suis toujours très étonnée de cette création inattendue et pourtant si expressive !
Je ne trouve pas ça triste du tout ! C'est même plutôt jouissif !!
Partir de la matière et laisser venir l'oeuvre...

Joel Victor Martz a écrit:

Yorelh a écrit:

Ni dieu ni maître, ni muse ; un bout d'argile, un bloc de pierre...

C'est d'une tristesse.

Meuh non ! C'est une sioux rigolote !





C'est important de ne pas attendre que Dame inspiration daigne se montrer pour se mettre au travail. Ce n'est pas du pinaillage sur les mots ; c'est une vrai attitude profonde où on n'attend pas que l'inspiration nous tombe dessus selon son bon vouloir mais ou l'on pense que l'expression artistique est à chercher en nous et qu'il s'agit d'y mettre ses tripes sans manoeuvre de séduction.
On a déjà du mal à se dégager de la tentation de séduire le public si en plus il faut séduire une muse ça devient compliqué ! Si on ne sait pas quoi faire de ses dix doigts il reste toujours les exercices. On ne peut pas être dans la création pure 24h sur 24.

C'est pas ça que je veux dire, mais je trouve pas ça très équilibré comme point de vue, c'est tout. Personne n'a de dieu, personne n'a de maître, mais si j'apprend rien des grands de ce monde ( en schant que j'arriverais jamais à un centimètre du doigt de pied de Walser ), je risque par faire du vent.

Elles sont très sympa les photos.

La coiffe siée bien a Yorelh

C'est bien d'avoir une muse, mais elle ne sert pas toujours...pour moi ça ce passe comme ça...

un jours j'ai juste une heure pour travailler, et ça fuse,ça roule, j'avale la terre, et au final , j'ai pas assez de temps
une autre fois j'ai la journée, j'ai le projet, et il n'y a rien a faire, je suis empâtée dans mon argile, rien ne sort...je fini au ménage de l'atelier comme Madame Dutour...et l'argile en boule
j'appelle ça ne" pas avoir les mains"...je peux bien avoir une "muse a idée dans le cerveau, quelque fois, ça ne connecte pas avec les mains...
ça m'agace....

Joel Victor Martz a écrit:

C'est pas ça que je veux dire, ...

Ah ok ! A mon avis les dieux et les maîtres il vaut mieux en avoir plusieurs ; ça permet de douter. Mais c'est vrai que c'est formateur et nous tire vers le haut.
J'ai lu quelques extraits de Walser ça a l'air sympa mais quel rapport avec "séduire sa muse " ?

Je me suis rendu compte que la muse, pour moi l'envie et l'inspiration sont multiplié par 10 avec des projets d'expos et de monstration.


Créer c'est surtout vouloir dire des choses, et si l'on dit des choses à des murs d'atelier ça devient frustrant :.21:ils savent et comprennent déjà tout!

GG ecrit:
je fini au ménage de l'atelier comme Madame Dutour...

Alors là, je pense plutôt que florence fait du ménage à la Carzo:
quand une pièce est pleine, on squatt la suivante.
(Mme. Carzo en est toujours pas revenu).

Qu'est ce que vous appellez la "muse" ?
C'est l'envie ou les idées ?
Car si j'avais envie de sculpter je saurai quoi faire dans diverses directions !
Et puis aprés il faut les écouler car cela devient encombrant et j'en ai marre que la maison en est pleine.
Mais si vous voulez je peux vous vendre mes idées !

La muse c'est la bonne femme dans un coin de l'atelier avec un luth...
pleine de poussière...
et on sait plus très bien ce qu'elle fait avec son luth

A VENDRE Muse ayant trés peu servi,pas habitable mais habitée
Révision faite,grande capacité.
Indépendante et propre

Ah ah... Varmic est préoccupé par des questions commerciales ?

P'têtre que sur les p'tites annonces d'Ebay il y aurait preneur...

Et la location ? Location de muse à mi-temps ou quart-temps !
Plus de problèmes d'invasions d'idées !

préoccupation si on veut;je n'ai plus que 490 statues à vendre:même en vendant 2 /mois j'en ai pour 20 ans !
Donc autant vendre la muse car je vois qu'elle a été trés généreuse avec moi !
C'est trés conceptuel que de vouloir vendre sa muse .