1.4.3 Construire sa forme.Maintenant que la pâte de papier mâché est prête et que la structure en treillis à poule vous satisfait, il vous reste à poser la pâte de papier mâché sur le treillis. Procédez par petites touches. Prenez une boulette de pâte, de la taille d’une noix, et forcez-la sur le treillis (sans déformer ce dernier, bien entendu !) pour qu’elle enveloppe bien le treillis sur lequel elle se fixera lors du séchage.
Ne vous attachez pas trop aux détails à cette étape du travail. Recouvrez tout le treillis d’une couche de pâte de papier mâché. Vous pouvez, ici, corriger certains défauts qui ne pouvaient être perçus avec le treillis seul. Les volumes vous apparaissent bien mieux, maintenant que leur surface se ferme et se forme.
Lorsque vous avez totalement recouvert votre œuvre d’une couche homogène, laissez-la reposer quelques heures sous un sac de plastique pour évite un séchage trop important. Ce moment de répit va vous permettre de vous vider l’esprit, d’oublier un peu les formes actuelles de votre création et de vous remémorer l’aspect que vous vouliez obtenir au final.
Vous revenez à votre travail et là, vous verrez des défauts qui étaient passés inaperçus précédemment. Corrigez ces défauts soit en ajoutant de la pâte à papier, soit en défonçant le volume en poussant dessus pour déformer le treillis sous-jacent. La pâte à papier mâché déjà placée a acquis une certaine dureté, une fermeté due aux liens qui s’établissent entre les boulettes de pâte que vous avez placées.
Ces corrections terminées, vous pouvez procéder à la finition de votre forme. Procédez par très petites touches. Prenez des boulettes de pâte de la taille d’un coton-tige et posez-le el le lissant légèrement avec le doigt. Il faut malaxer légèrement la boulette contre la couche précédente pour lier les deux couches sans quoi, au séchage, les différentes couches se détacheront les unes des autres.
N’hésitez pas à « abandonner » votre travail en cours pendant quelques heures pour y revenir ensuite jusqu’à ce que vous soyez satisfait du résultat. En effet, lorsque l’on travaille longuement sur une pièce, la vue se fatigue, votre attention est « perturbée » par le travail en cours et vous perdez totalement de vue l’objectif que vous vous étiez fixé au départ. Il faut vous reposer la vue et vous rafraîchir les idées.
Quand l’aspect obtenu correspond à vous souhaits, vous pouvez laisser sécher votre œuvre pendant une nuit (Voyez la remarque plus haut concernant le séchage). Le lendemain, reprenez votre œuvre et inspectez-la à nouveau sous toutes ses coutures pour y déceler des débuts de fissures, du treillis non recouvert, des formes qui ne vous conviennent pas et qui doivent être corrigées.
Une fois ces dernières corrections effectuées sur ce que j’appelle « le gros œuvre », vous allez pouvoir passer aux finitions.
1.4.4 Les finitions.
1.4.4.1 Les volumes.
A ce stade de votre création, vous allez placer tous les éléments importants pour fignoler la forme de votre création. C’est à ce stade que vous placez les derniers reliefs, les derniers éléments qui vous permettront de placer les décorations finales.
Lors de la création de mon coq, j’ai placé ici divers objets et j’ai construits certains éléments :
1. Le bec et les lobes de chair pendant en dessous sont réalisés en carton et fixés avec un peu de papier adhésif sur la forme de la tête.
2. La crête du coq est réalisée avec de la corde à paquet enroulée sur les armatures métalliques de façon à obtenir la forme d’un cône. Une fois enroulée, la corde est enduite de colle à bois blanche (colle vinylique blanche) puis j’ai posé un ruban adhésif pour tenir les cordes en place durant le séchage de la colle. Le ruban adhésif est retiré après séchage de la colle.
3. Les pattes et les doigts sont recouverts d’une couche de corde en sissal (grosse corde à paquet) pour suggérer le relief des écailles de l’animal.
4. Les plumes des ailes sont réalisées avec des triangles de carton découpés dans des sous bocs (sous verres cartonnés utilisés dans les bistrots) puis collés à la colle à bois (colle blanche vinylique) sur la forme des ailes.
5. Les grandes plumes (rémiges) sont en fait un morceau de carton (boite en carton ayant contenu des conserves) que j’ai découpé pour qu’il épouse la forme du pas de la structure de l’aile et que sa découpe extérieure soit la silhouette simplifiée des plumes. Ces deux cartons sont fixés avec du ruban adhésif à la structure recouverte de pâte à papier.
6. Sur la structure sommaire de ma queue, j’ai placé un carton fort prélevé dans une caisse de carton propre ayant contenu des conserves. J’ai donné à ce carton la forme de la silhouette simplifiée des plumes de la queue. J’ai ensuite fixé ce carton avec du ruban adhésif sur la structure de la queue recouverte de son papier mâché. Le rembourrage de la queue, qui lui donne son volume final est réalisé avec du papier mâché qui est collé (colle vinylique blanche pure) sur l’armature.
Lorsque tous les éléments ont été mis en place et qu’ils sont secs, je procède à la création de la surface extérieure. Le papier mâché, les cartons et autres ficelles et cordes ont un aspect qui n’est pas très avenant. Il va falloir lisser toutes ces surfaces pour leur donner l’aspect final avant peintures et décorations finales.
1.4.4.2 La finition des surfaces.Je lisse maintenant la surface de mon coq pour la préparer à recevoir la peinture et les divers éléments de décoration finaux. J’aborderai ces éléments au chapitre suivant.
Pour réaliser le lissage, je prépare un mélange, à parts égales, d’eau et de colle vinylique blanche. Je vais maintenant recouvrir entièrement les reliefs avec du papier essuie-tout, papier toilette ou mouchoirs en papier que je déchire en petites bandes et que je colle généreusement sur le coq. N’ayez pas peur de bien imprégner de colle le support et le papier. Plusieurs couches seront nécessaires en fonction de l’aspect de surface désiré. Plus vous voulez lisser et plus vous empilerez les couches de papier.
Lorsque vous avez recouvert votre création, laissez sécher une nuit. Ici, le lieu où se passe le séchage a peu d’importance, les risques de fissures étant inexistants. Si nécessaire, revenez à plusieurs reprises sur la finition. Lors du séchage, le papier reprend sa couleur d’origine et des défauts vont apparaître qu’il faut corriger.
Lorsque la surface vous convient, laissez bien sécher et, après une dernière vérification, passer à l’étape finale.
Fin Partie 3/4
Guy WALLON
Neuville-en-Condroz (Liège)
Belgique[/b]
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