Première pièce en acier

Bonjour à toutes et à tous,

j'espère que vous allez bien,

Certes travailler l'acier c'est moins sensuel que la terre, mais le faire fondre (au plasma) et le souder (à l'arc) c'est vraiment fascinant.



je vous embrasse

Tiens un revenant
je préférais ce que tu réalisais en terre et qui était original et plein d'idées. ...
Et à part cela toujours dans le Béarn ?

Ca fait plaisir de te retrouver

Très sympa cette nouvelle passion

un rendu très "végétal"
on dirait un morceau de bouleau
ou peut être un "César" qu'on retrouverait dans quelques milliers d'années

Pas d'accord avec Chol ; je trouve très original ce travail abstrait, qui joue sur les contrastes entre les formes géométriques lisses et le déchiquetage, les pleins et les vides qui donnent une impression de légèreté. Et puis, on retrouve complètement le style des portraits de F@b.

Effectivement je n'ai pas vu cette réalisation comme vous
A la relecture et grâce à vos commentaires je "vois" autre chose avec plaisir.
merci mesdames et bravo F@b.

A la relecture et grâce à vos commentaires je "vois" autre chose avec plaisir.


c'est bien l’intérêt de ce genre de pièce , chacun y voit ce qu'il veut .......

bonjour fab ..... moins compliqué que le bronze ce genre de boulot ... beaucoup plus rapide , et moins cher surtout en xxl .....

Là n'est pas la question je pense Marco.

Les rayures sur le côté me font penser à un tronc de bouleau.

Merci pour vos remarques,
effectivement Yorelh tu as raison
quel que soit le media je retombe sur les mêmes trucs, des déchirures, des contrastes de densité, une certaine forme de douleur de la matière qui s'extériorise quoique je choisisse, la peinture, la terre ou le métal.
Seule l'expression compte pour moi, quelle que soit la langue je dis les mêmes choses, je me répète et paraphrase sans fin, je tourne autour un axe invisible et réinterprète toujours différemment quelque sensation que j'ignore comme si à force de répétition et de reproduction je croyais qu'un jour d'une oeuvre l'évidence jaillirait pour me libérer et d'un coup me défaire de liens invisibles qui inconsciemment entravent encore ma route vers le vrai bonheur d'être.






merci encore

Bon, œuvres puissantes et "parlantes" , mais justement, je préfère (moi-même toute seule personnellement) ta pièce de métal ... Les 2 autres me remettent dans un passé récent un peu difficile. La première est plus apaisée.
Effectivement, quelque soit le médium et le matériau, on raconte toujours la même histoire ... la sienne.

C'est donc un auto-psycho-portrait ?
c'est fait pour te libérer, t'exprimer, montrer, comprendre...
exprimer ce que les mots ne peuvent dire.
un dialogue intérieur très personnel d'où parfois l'incompréhension de la part des autres.

tres beau travail sur métal ! 

merci yorrel et fab ..... c'est en effet un beau boulot .... qui méritait plus qu'une simple photo ....
( qu'est ce qui faut pas faire pour faire sortir l'ours des Pyrénées de sa taniére .... )

Je la trouve moins torturée,moins noire.

Il y a des déchirures, mais il y a le cercle bien net et fermement accroché ...
il est le point de mire, retient toute la structure ..Il y a de l'espoir.

Je suis du même avis que Yorelh
c'est bien de l'avoir écrit, merci.

Merci de vos messages, je suis heureux de lire certains de ces propos
ils illustrent bien ce que disait Soulages en indiquant qu'un oeuvre d'art a besoin de 3 composantes: l'artiste, l'oeuvre et celui qui la regarde.
Souvent le "spectateur" qui s'exprime fait évoluer le regard de l'artiste sur son oeuvre en lui suggérant parfois un sens qui lui a échappé, le simple fait que l'artiste parle de sa démarche change aussi le regard du spectateur sur ce qu'il a vu... lui donnant la possibilité d'un écho intime transposé.

Alors je vais en dire plus
La toile (ADN I) date de 2004, une période d'explosion dans ma tête et qui a correspondu a une remise en cause totale de ma vie affective hyper stable jusqu'à lors. Je l'ai appelée "ADN I" car c'est une toile acrylique avec un peu de mon sang que j'ai mis dedans, il y en a 2 autres, une avec ma salive, l'autre avec mon sperme.
La lecture (post psychothérapique de cette toile qui n'avait initialement aucune prétention de figuration descriptive) m'a fait apparaître une scène d'évisceration avec des cuisses de femme écartées menant à des entrailles explosées sur un fond rouge et sombre intra utérin

La terre est de 2009, période où j'ai découvert le modelage qui m'a apporté à la fois une possibilité d'évacuation de ce qui devait sortir et des voies possibles d'apaisement. On ne sait pas ce qui fait, du plein ou du vide, la forme de la tête...

cette dernière pièce est faite à un moment où bien que je sois en réussite professionnelle je suis presque en perdition personnelle, la perspective de mes dernières années de vie s’accommode mal de la solitude que j'ai pourtant choisie. Alors pour éviter de sombrer je m'en remets une nouvelle fois à l'art, pour évacuer le pus de mes pensées infectées.

Voilà un raccourci de mon parcours artistique sur 10 ans

Je me demande ce qui est le plus impudique,
de dire le sens de ce que je montre ou de montrer la forme à fois concrète et abstraite de ce que je dis.

Bernard Lougarre a écrit:

Les rayures sur le côté me font penser à un tronc de bouleau.

Salut Bernard,

c'est vrai maintenant que tu le dis ça me parait évident.

D'autant plus que j'ai toujours vu les traces noires sur les troncs des bouleaux comme des cicatrices de flagellation et justement c'est un thorax meurtri que je pensais figurer. Par ailleurs l'homophonie boulot/bouleau me renvoyait à un l'idée qu'il s'agissait d'un bois figurant le corps fouetté d'un travailleur prisonnier ou esclave mais ta remarque me fait penser qu'inconsciemment c'est peut-être aussi par rapport à mon boulot que je me suis sans le vouloir exprimé.

merci donc de ta remarque

f@b est de retour ...
je ne met pas de smiley sourire, je sais que tu n'aimes pas .... pourtant je souris

GG a écrit:

Je la trouve moins torturée,moins noire.

Il y a des déchirures, mais il y a le cercle bien net et fermement accroché ...
il est le point de mire, retient toute la structure ..Il y a de l'espoir.

Salut GG
Remarque intéressante mais justement il ne tient rien !
sous un autre angle on verrait qu'il n'est (volontairement) qu'accroché par quelques mm de soudure ce qui tient la pièce c'est l'arrière quoique déchiqueté...

Je crois que Mme Dutour et Yorelh ont tout dit.

Pas d'impudeur dans l’œuvre ni dans le discours, mais la démonstration que l'un et l'autre sont intimement liés, et que l'art est toujours un exutoire ou/et une façon de se raconter ... et nous sauve de nous-même et des autres.
Zut, je phrase.

Cet anneau ne tient plus qu'a un fil ,ok,
mais il a été drôlement épargné par rapport au reste de la structure,
il brille ,il est beau, il est net et sans attaque...
c'est la part positive de préservé ...

GG a écrit:

Cet anneau ne tient plus qu'a un fil ,ok,
mais il a été drôlement épargné par rapport au reste de la structure,
il brille ,il est beau, il est net et sans attaque...
c'est la part positive de préservé ...

oui c'est vrai, j'avais déjà noté ta capacité à être positive tout en étant sensible, c'est une vraie richesse.

Citation :

 L’anneau participe à la symbolique solaire du cercle, symbole du pouvoir, pouvoir suprême de la divinité solaire ; pouvoir divin des pharaons, des rois, des chefs ecclésiastiques dont il concrétise la puissance et la domination spirituelle, intellectuelle ou matérielle.

*   Il se rattache aux cercles magiques, de nature féminine et négative, capables de repousser les influences néfastes.

*   Il procède également de la symbolique du nœud serré (anneau sans brisure) qui crée une limitation, élève une barrière, exprime un arrêt, un empêchement, un assujettissement, une contrainte. Il marque une immobilisation, symbolise une servitude acceptée (alliance limitatrice du mariage, anneau de la novice, emblème de la soumission).

http://couleurs.de.la.vie.tome2.over-blog.com/article-anneau-le-double-lien-la-domination-et-la-soumission-48665799.html

Je rajouterais (mais je n'y avais pas pensé avant ta remarque) que pour moi l'anneau c'est la tétralogie wagnérienne, oeuvre immense que le "Ring des Nibelungen" que j'adore.
Or cet anneau a été fondu avec l'or volé aux filles du Rhin, il permet la toute puissance à celui qui l'a au doigt mais simultanément il maudit doublement celui qui le porte, en l'empêchant d'accéder à l'amour et en causant sa mort.
Ce n'est qu'à la fin du 4ème opéra (Le crépuscule de dieux) que l'anneau est restitué au Rhin après la mort des dieux. ( Tolkien a du le récupérer pour le Seigneur des anneaux... )
Mais je n'ai absolument pas pensé à ça... pour moi il figurait un ventre, une matrice génitale, un centre d'énergie

Yorelh a écrit:

Pas d'accord avec Chol ; je trouve très original ce travail abstrait, qui joue sur les contrastes entre les formes géométriques lisses et le déchiquetage, les pleins et les vides qui donnent une impression de légèreté. Et puis, on retrouve complètement le style des portraits de F@b.

Bé voila , Yorelh elle a tout dit.

Bravo F@b

Salut Fab.
Le mélange de force et de fragilité de cette pièce la rend belle et touchante.
Rien d'anecdotique et pourtant une histoire forte....
Le meilleur pour toi.